|
|
http://perso.wanadoo.fr/passama/villes.htm
Sommaire -
Généalogie -
Bridge -
Page Delphi
Débuter en généalogie - Généalogie des Passama - Liste éclair - Testament de Jean Passama Registre Bézues - Délibérations de communautés - Patronymes relevés à Saint-Arroman - Histoire de la Gascogne Patronymie gasconne - Liens de généalogie Cette page est un chantier ouvert, appelé à s'enrichir au fil du temps, des lectures et des contributions diverses. La Gascogne a hérité de l'Antiquité et du Haut Moyen-Age d'un habitat dispersé. Les 3 centres datant de la période romaine : Auch, Eauze et Lectoure, ont été malmenés à plusieurs reprises (Goths entre la fin du IIIème et le début du Vème siècle, Maures au VIIIème et Normands au IXème). A la suite de ces dévastations, le clergé inventa "la paix de Dieu" pour tenter de réorganiser la société; l'église devint le centre d'un cercle -souvent balisé par des croix- interdit aux agresseurs sous peine d'excommunication, ce qui explique les premiers regroupements d'habitations tout autour de l'église (ou du monastère), apparus autour de l'an mille : les bourgs écclésiaux. Ces regroupements permettent aussi au clergé une meilleure perception de la dîme, ce qui donna sans doute l'idée aux seigneurs de favoriser des regroupements autour de leur propre habitation, souvent une simple tour en bois érigée au sommet d'une éminence naturelle sinon d'une élévation artificielle appelée motte féodale. Le seigneur offrait ainsi sa protection (sans doute plus efficace que celle de l'église ?) mais au prix fort : les habitants devaient au seigneur la corvée (jours de travail) et la taille (impôt en argent et/ou en nature) : c'est le système féodal qui se met en place. Ces agglomérations qui apparaissent alors autour d'un château sont les castelnaus. Enfin, à partir de la deuxième moitié du XIIIème siècle apparaissent
les bastides, véritables lotissements dont les promoteurs sont les
seigneurs locaux, garantissant la protection et la justice, et les abbés
propriétaires des terrains (auxquels s'ajoute quelquefois le Roi de France). Le
plan de la bastide présente des caractéristiques quasi-constantes : des rues à
angles droits, une place centrale où trône une grande halle : un lieu d'échange
de marchandises, et au-dessus de laquelle on place la maison commune, ancêtre
des mairies. Ces bastides connurent des destins variables, prospérité le plus
souvent, mais quelquefois échéance ou échec et marquèrent la fin d'une expansion
démographique et économique; elles furent toutes construites entre 1255 et 1323,
donc sur une période très courte de moins de 70 ans. Les bastides peuvent
remplacer ou s'ajouter à un habitat plus ancien, ou bien être vraiment créées
"ex nihilo" après défrichement, comme à Masseube. Les nouveaux habitants se
voient offrir un terrain à l'intérieur de la bastide, sur lequel ils pourront
construire leur maison, ainsi que des terres à exploiter à l'extérieur des murs
: en contrepartie, les co-seigneurs (abbé et seigneur) percevront toute une
variété d'impôts. Pour attirer des colons, les fondateurs accordent souvent des
coutumes aux habitants de la nouvelle agglomération : il s'agit d'un
ensemble de lois qui régissent les relations entre les seigneurs et les
habitants. Par rapport aux castelnaus, où les paysans sont quasiment propriété
du seigneur, les habitants des bastides sont libres, ce qui explique sans doute
leur succès immédiat. Pour attirer le chaland, les bastides ont souvent été
baptisées de noms de villes étrangères prestigieuses, comme Pavie, Florence
(Fleurance), Milan (Miélan), Plaisance, noms de villes italiennes, Barcelonne,
Valence (Espagne) ou Cologne (Allemagne). D'autres prirent le nom de leur
fondateur, quand il s'agissait de représentants du roi : Beaumarchès, Marciac. En cas de "réussite" de l'agglomération apparurent par la suite des
expansions de cette agglomération, généralement hors enceinte (hors murs comme
on les appelait), appelés "barri" d'où les nombreux quartiers dits "du Barry",
(et le patronyme Dubarry qui en découle).
|