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Contexte   historique 
de la 
création 
des 
bastides.
 
 
En de nombreux endroits de l'Europe deux mouvements structurels accompagnent l'émergence de villes neuves : l'essor démographique et l'aspiration de liberté, de sécurité.
Dans ce contexte européen , le mouvement d'occupation humaine de l'occitanie se manifeste dés le XI° siècle que ce soit par les Sauvetés  ou les bourgs castraux, les castelnaux. 
Les points communs, entre ces deux phénomènes, est donc de profiter à la fois d'un essor du peuplement et d'une recherche de "libertas"; que ce soit sous les auspice de l'Église ou des Seigneurs. Ces deux phénomènes précédent l'éclosion du mouvement des bastides.
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.En fait, deux événements historiques majeurs vont accélérer le développement  des bastides dans le sud-ouest : la croisade contre les cathares au début du XIIIème siècle et les dissensions franco-anglaises qui débutèrent à la fin de ce siècle. Il en résulte, dans le temps, trois séries de bastides : .
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Les bastides de Raymond VII.  
A la mort de son père, Raymond VII  confirme ses "sympathies" à l'égard des cathares. Mais après la terrible répression contre les Albigeois par les Croisés de Simon de Monfort et le traité de paix signé à Meaux en 1229, certaines places fortes du comte de Toulouse sont démantelées. 
 
Pour maintenir son pouvoir, Raymond VII - dans le respect du traité de 1229 - recherche alors des positions stratégiques 
naturellement défensives pour y installer des villes ouvertes, des villes neuves : les bastides.
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Les bastides d'Alphonse de Poitiers.  
En 1249, à la mort de Raymond VII, c'est Alphonse de Poitiers, frère de St Louis, qui prend possession du comté de Toulouse - en tant que mari de Jeanne comtesse de Toulouse - comme le stipulait le traité de Meaux. 
 
Alphonse de Poitiers, administrateur avisé du comté de Toulouse,  va être le véritable promoteur de l'expansion des bastides, jusqu'à sa mort en 1271. 
 
Ses deux principaux objectifs ont été d'affirmer durablement l'autorité capétienne dans le Sud-Ouest de la France, dont la crise cathare avait révélé les limites, et de consolider son emprise sur le comté face aux Plantagenets installés - en tant qu'héritiers de Aliénor d'Aquitaine -  à Bordeaux  depuis un siècle.
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Les bastides d'Eugène de Beaumarchais.  carte ceb -bastides de Beaumarchais2.jpg (50253 octets)
 
A la mort de Alphonse de Poitiers, le Comté de Toulouse est administré, au nom du roi de France, par le sénéchal Eustache de Beaumarchais de 1272 à 1294. 
 
En  complément de ses prédécesseurs, il complète le réseau déjà en place en créant à son tour 22 bastides, entre Garonne et Adour. 
Leur particularité est qu'elles sont souvent le fait de paréages avec des abbayes cisterciennes ou prémontrées.
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Les bastides des  Plantagenets et des Capétiens  
 
 
A la mort d'Alphonse de Poitiers, les représentants de Philippe le Hardi (1270-1285) et de Philippe le Bel (1285-1314) - dont Eugène de Beauharnais - poursuivent les fondations, imités à partir de la fin  XIIIème siècle par Édouard Ier d'Angleterre. Bordeaux servant de centre de diffusion pour les Plantagenets et Toulouse pour les Capétiens.
 
 
carte ceb -bastides françaises.jpg (21946 octets)
 
Ainsi, en plus d'une vocation économique, les bastides vont acquérir une dimension militaire le long de la frontière entre Capétiens et Plantagenets. 
 
Le mouvement qui pousse à  fortifier les bastides va s'intensifier au début du XIVème siècle,  jusqu'en 1337 lorsque la guerre de Cent Ans débute officiellement. 
 
 
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Les bastides des  seigneurs et monastères.carte ceb -bastides de monastères et abbayes2.jpg (48432 octets)
Les seigneurs, les abbayes et les monastères ont construit également des bastides.
 
Les seigneurs  affirmaient ainsi leur indépendance à l'égard des Plantagenets rois d'Angleterre et des Capétiens rois de France. C'était en même temps la possibilité de délimiter leur zone d'influence face à leurs voisins puissants. Tout en fixant la population qui vivait sur leurs terres avant que de la voir partir vers les bastides royales.
 
Les abbayes et monastères ont surtout été sensibles à ce dernier aspect démographique. Pour travailler leurs terres il y avait nécessité de fixer et aussi d'attirer une main-d'oeuvre; les bastides sont une réponse au problème. Les abbayes cisterciennes et prémontrées ont pris une part importante à l'établissement des bastides dans le sud-ouest. 
Dans les deux cas le mouvement de création de ces bastides s'inscrit directement dans la suite des  castelnaus et des sauvetés. Il est, au demeurant, chronologiquement contemporain de celui des bastides royales entre 1250 et 1350.
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Bibliographie
- "Le bâti ancien en bastide"  Calmettes et Cornu - 1985
- "Bastides, villes nouvelles du moyen-âge" Lauret A., Malebranche R., Séraphin G. - éd. Milan 1992
- "Les bastides, essai sur la régularité" Divorne F. Gendre B. Lavergne B. Panerai P. -éd. AAM 1985.
-  Cartes du CEB.
- "Histoire de la France urbaine" Duby G. - Seuil 1980.
- "Histoire d'Occitanie" Armengaud A. et Lafont R. - éd. Hachette.