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l'eau :
puits, lavoirs, ponts 
 
en 
 
bastides.
 
L'eau - élément fondamental à la vie de la population installée dans une bastide - est au départ un bien commun dispensé par un ou plusieurs puits publics. 
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Le puits :
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Le puits est lieu de contact quotidien car chaque famille connaît sa "corvée d'eau". Aussi leur emplacement doit répondre aux lieux de rencontres les plus courants : sur la place, dans une rue charretière, au carrefour de deux rues, face ou à côté de l'église.
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Bon nombre de ces puits ont souvent été, au XIX° siècle, remplacés par des pompes à piston, puis ont disparu laissant place à l'eau courante dans chaque habitation. Certains subsistent.
 
La place de la halle est prioritaire. Le puits est majoritairement creusé près de la halle, mais il est parfois également quelque peu décentré sur l'un des côtés de la place.
Puits sur la place de la halle
Monflanquin souvenir de carte postale Monpazier réalité d'aujourd'hui
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Les puits de carrefour ont tous disparu et pour les situer il faut s'en remettre soit à des récits d'évènements locaux comme pour "le puits des frères" à Monflanquin remis à jour lors des travaux d'aménagement de la rue sainte Marie courant 2004, soit à des cartes postales du début XX° siècle.
Puits au carrefour d'une rue charretière et d'une rue traversière

Beaumont de Lomagne début XX° siècle Monflanquin travaux 2004 (jaune = puits)
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Le cadastre napoléonien du début XIX° siècle est des plus utiles dans cette recherche, comme à Monflanquin par exemple.
Monflanquin : cadastre de 1816
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A partir du puits de la halle ou de l'église, d'autres puits, ensuite, peuvent diversifier les ressources collectives en eau. Ils sont répartis au mieux des possibilités dans l'espace de la bastide.
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Autre diversification : les puits individuels dans des cours ou des jardins privés (quelques uns à balancier). Il s'en trouve enfin dans des maisons soit dans la cave soit dans la cuisine même.
 
L'eau dans les maisons :  
 
Une question se pose sur la datation des citernes - en pierres - installées dans des jardins et de nombreuses maisons. 
Autre question : comment ces citernes étaient-elles alimentées ? Par récupération des eaux de pluie ou par corvée d'eau venant des puits publics ?
 
Cette eau était utilisée dans les éviers - en pierre - dont certains subsistent dans de vieilles maisons, tandis que l'on peut les repérer à l'extérieur par une pierre en excroissance par rapport au mur.
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Fontaines. Sources, abreuvoirs et lavoirs :
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Les fontaines, quand elles existent à l'intérieur de la bastide, donnent matière à décoration plus ou moins ornementale. Il y a parfois inscription de dates et de noms. 
 
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Les lavoirs ou abreuvoirs sont, pour leur part, à l'extérieur et à proximité de la bastide. Rectangulaires ou circulaires, ils sont alimentés par une source voisine dont le fronton peut être décoré au même titre que les fontaines. Monpazier par exemple.
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Ponts :
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Les bastides de rivière sont, par leurs chartes, tenues à la construction et l'entretien de ponts. Quand l'ouvrage est conséquent et demande un investissement notable la construction tarde à  se réaliser. Des taxes de passage sont alors  nécessaires.
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Il est fréquent que les ponts importants soient dotés de tours dépendant du suzerain. Elles rappellent à la fois l'intérêt  porté par le seigneur  à l'aspect économique du pont mais aussi l'intérêt militaire des ponts surtout à partir du XIV° siècle, au moment même où les bastides s'efforcent de construire leurs remparts. Le contexte historique sous-tend l'évolution en cours.
 
Un pont peut être mis sous la sauvegarde d'une chapelle, le plus souvent dédiée à Notre-Dame, ici à Villeneuve sur Lot sur la rive droite.
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Bibliographie
- "Le bâti ancien en bastide"  Calmettes et Cornu - 1985
- "Bastides, villes nouvelles du moyen-âge" Lauret A., Malebranche R., Séraphin G. - éd. Milan 1992
- "Les bastides, essai sur la régularité" Divorne F. Gendre B. Lavergne B. Panerai P. -éd. AAM 1985.
- "Histoire de la France urbaine" Duby G. - Seuil 1980.
 
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