RESUME DES COURS
Le programme des cours décrit d’une manière très générale le
contenu des différentes matières enseignées.
Comme l’urbanisme est une discipline vivante, les cours ne sont
nullement €gés et les professeurs les adaptent en fonction de
l’évolution de la science, des connaissances, de la
législation, … , tout en respectant l’esprit du programme. Ils
peuvent aussi mettre l’accent sur l’un ou l’autre aspect de la
matière traitée, en fonction de son actualité ou de son rapport
avec les travaux pratiques des étudiants.
Les étudiants peuvent être dispensés de certains cours en
fonction de leur formation précédente.
L’ensemble de la formation, en principe répartie sur trois ans,
comporte 1.800 périodes d’enseignement de cinquante minutes
chacune.
COURS DE PREMIERE ANNEE
L’ensemble des cours de première année constitue une seule Unité
de formation, qui s’intitule Aspects généraux de l’urbanisme et
de l’aménagement du territoire. Les cours abordent les concepts
de base de l’urbanisme qui permettent une approche générale,
ainsi qu’une partie des sciences d’amont et des techniques
d’aval à mettre en œuvre dans l’atelier d’urbanisme.
Les aspects culturels comprennent l’épistémologie, l’histoire
des villes et régions, l’histoire de l’urbanisme, les théories
et pratiques en urbanisme. Les sciences d’amont, par rapport à
la pratique de l’urbanisme, comprennent la démographie,
l’écologie, la géographie et les statistiques. Les techniques
d’aval, à mettre en œuvre dans la pratique de l’urbanisme,
comprennent l’analyse de l’espace physique, la topographie, la
cartographie, la photogrammétrie, les plans, documents et outils
de l’urbaniste.
En outre, l’Unité de formation doit informer les étudiants des
questions d’actualité, de l’évolution de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire. C’est le but du séminaire
d’urbanisme et de l’urbanisme appliqué. Ils concourent aussi,
avec l’atelier d’urbanisme, à l’intégration des acquis des
différents cours.
L’atelier d’urbanisme occupe une place centrale. Il consiste en
un travail de longue haleine, réparti sur toute la durée de
l’Unité de formation, et qui amène à la compréhension des
grandes tendances et interactions qui façonnent la ville et le
territoire. Il permet d’appréhender l’importance de
l’intervention de l’urbaniste dans l’ensemble de ce processus.
L’Unité de formation compte un total de 720 périodes de
cinquante minutes de cours, travaux, examens, jurys et
délibérations.
Initiation à la perception de l’espace
27 périodes
L’espace urbain apparait comme une synthèse composite
d’ensembles qui s’interpénètrent, mais peuvent s’observer de
façon autonome.
Le cours vise, par des exercices d’observation empirique et par
une évaluation des outils théoriques, à permettre un travail
exploratoire (visuel, auditif, etc.) sur les modes sensoriels de
perception des paramètres physiques de l’espace.
- Sensibilisation à une appropriation sensorielle de l’espace,
préalable à une démarche d’analyse et à une démarche
d’intervention sur les composantes spéci€quement formelles de
l’espace;
- familiarisation avec les outils théoriques et pratiques de la
perception et du rendu de l’espace.
• - Expérimentation et description de situations sensorielles;
- prise en compte de leurs implications quant à la perception de
l’espace.
• Présentation, par le dessin, de données spatiales retenues
comme signi€catives.
• Les connaissances acquises par les étudiants sont donc
essentiellement de deux types :
- factuelles, dans la mesure où de véritables schémas graphiques
des événements spatiaux sont rendus;
- méthodologiques, dans la mesure où l’approche perceptive et
graphique de l’événement l’emporte sur la présentation théorique
universitaire classique.
Introduction au droit
18 périodes
L’objectif du cours est de permettre aux étudiants d’intégrer
les dossiers et contraintes juridiques parmi l’ensemble des
éléments que l’aménageur de l’espace doit prendre en compte dans
ses activités et décisions.
La règle de droit n’est jamais une €n en soi. Elle est
l’instrument d’une politique. L’étudiant doit percevoir le
rapport entre la règle de droit et la démarche de l’urbaniste,
dans ses différents aspects. Il s’interroge donc également sur
l’ef€cacité de la règle et sur les objectifs poursuivis.
L’acquisition d’un minimum de connaissances juridiques est un
préalable indispensable. Ces connaissances concernent :
- les institutions belges et européennes, leur fonctionnement et
leurs compétences;
- les principaux mécanismes du droit de l’urbanisme, de
l’aménagement du territoire et de l’environnement : plans,
enquêtes publiques, permis, recours;
- les principaux textes de lois en vigueur dans les trois
Régions.
Les étudiants se familiarisent avec les notions juridiques, à
l’examen de cas concrets. En outre, ils sont amenés à étudier
personnellement des textes juridiques et à en exposer la portée
pratique et les caractéristiques essentielles.
L’accent est mis sur la démarche de consultation de la règle de
droit, plutôt que sur sa connaissance €gée.
Intégration pluridisciplinaire
36 périodes
Le but de ce cours est de préparer les étudiants au projet
d’aménagement de l’espace qui est par nature pluridisciplinaire.
A partir de situations concrètes et d’analyse critique de
situations existantes et de plans, une série de séances
permettront aux étudiants issus de formations et de disciplines
différentes, d’exposer leurs points de vue respectifs et leurs
méthodes d’analyse et d’intervention. Les enseignants, eux-mêmes
issus de formations et de disciplines différentes, veilleront
- à l’aide d’un enseignant coordinateur - à mettre en évidence
les articulations complexes des différentes disciplines et
pratiques professionnelles impliquées.
L’objectif ici est de montrer les limites d’une dé€nition
autonome du statut de connaissances et de pratiques
professionnelles particulières, en l’occurrence celles de
l’urbanisme et de l’urbaniste.
Il ne s’agit pas seulement de montrer in vitro la
complémentarité de diverses connaissances et pratiques, mais
aussi de stimuler une prise de conscience professionnelle sur la
co-responsabilité des savoirs et des métiers qui concourent à
l’élaboration et à la mise en œuvre d’un projet.
Contenu du cours :
Introduction générale.
Exposé sur la problématique de l’interdisciplinarité du point de
vue historique et théorique. Les rapports entre les différentes
disciplines scienti€ques sont examinés sous un triple angle :
- rapports d’« application », d’« extériorité » et
d’« instrumentali-sation » (application d’une science à une
autre);
- rapports de « commande » (une discipline « commande » à une
autre discipline la solution d’un « problème » qu’elle est
incapable de résoudre par ses propres moyens, concepts et
méthodes);
- rapports de « constitution » (ou constitutifs). Impossibilité
de concevoir, de constituer et de dé€nir des « objets »
(d’étude) sans le concours de plusieurs disciplines.
Examen de ces trois types de rapports au niveau des sciences
théoriques et des sciences sociales.
Epistémologie et méthodologie
27 périodes
L’objectif du cours est de situer l’urbanisme dans le cadre
général des activités humaines en tant que « Science, Technique
et Art ».
Les catégories enseignées sont de nature à procurer à l’étudiant
un cadre méthodologique général lui permettant :
- d’établir des « grilles » d’intelligibilité pour la lecture
d’un réel complexe, opaque et chaotique;
- de situer la spéci€cité de sa propre démarche en tant
qu’urbaniste.
L’application pratique de cette approche théorique se réalise
dans les travaux des ateliers en première et en deuxième année.
Ce savoir particulier consiste à instaurer entre l’étudiant et
le savoir une relation critique et de responsabilité.
A€n de répondre à cette question, l’étudiant est invité à se
pencher, à travers l’étude d’une série de textes appropriés, sur
quelques catégories fondamentales relatives à la constitution
des savoirs scienti€ques et techniques.
Les notions et les problématiques abordées sont les suivantes :
- la tension entre savoir et non-savoir;
- la recherche empirique : observation, récolte des données,
mesures;
- la démarche inductive;
- la démarche déductive;
- la démarche hypothético-déductive;
- le concept de « problème » ou de « situation des problèmes »;
- procédures de testabilité des hypothèses (test de simplicité,
de cohérence et du principe de non-contradiction);
- véri€cation et/ou falsi€cation des hypothèses;
- savoir conjectural;
- la notion d’objectivité et la méthode du rationalisme
critique;
- la connaissance théorique et pratique comme processus d’essais
et de correction des erreurs.
Histoire des villes et régions
(évolution économique et sociale)
54 périodes
L’urbanisme est en prise directe sur l’événement, mais il est
rare que ce dernier ne s’enracine pas dans un passé plus ou
moins vivant. A ce titre, le cours propose une réexion sur les
rapports de la ville à l’espace, dans une perspective
d’élucidation et de compréhension des processus historiques, des
facteurs de leur évolution politique, culturelle, économique,
sociale …
- Sensibilisation à l’espace sous l’angle d’une approche et
d’une dimension historiques : quelles conditions permettent
quelles spéci€cités de l’espace rural ou urbain, avant et après
la révolution industrielle ?
- mise en ordre des faits apparemment incohérents et
contradictoires de l’évolution historique, appliquée à
différents types d’établissements humains, pour différentes
époques;
- maîtrise convenable des concepts d’analyse et d’interprétation
historiques majeurs, appliqués à l’espace.
- Les acquis sont à mobiliser pour les ateliers d’urbanisme :
l’espace n’est pas un donné objectif, il résulte de « choix » de
sociétés, notamment dé€nis par les conditions d’un parcours qui
s’inscrit dans l’histoire;
- à la lumière des processus historiques étudiés, le cours doit
permettre de mettre en perspective les réalités spatiales
aujourd’hui porteuses ou destructrices de mémoire (nébuleuses
urbaines, rurbanisation, intégration de l’agriculture à
l’économie globale);
- parvenir, par le biais d’une explication raisonnée, à une
démarche interprétative permettant de rétablir la relative
cohérence de l’évolution historique des sociétés.
- Connaître et comprendre l’espace dans sa dimension historique;
- dans une optique plani€catrice, le cours entraîne l’éveil des
capacités critiques et de synthèse, appliquées à un espace perçu
comme lieu d’histoire.
Histoire de l’urbanisme
27 périodes
Le cours a pour objet d’exposer de façon approfondie l’histoire
et le développement de l’urbanisme des pays industrialisés au
cours des deux derniers siècles.
L’objectif du cours est de faire prendre conscience des
principaux mouvements d’idées et des techniques qui ont présidé
à la constitution des tissus urbains qui ont formé nos villes et
nos campagnes, à l’exception des noyaux historiques plus
anciens; pour ces derniers, la méthode d’approche de leur
problématique peut être faite par extrapolation le cas échéant.
Le cours montre la naissance et le développement de la pensée
rationnelle née avec le siècle des Lumières et les débuts de
l’industrialisation, la poussée des techniques nouvelles liées à
celle-ci, la montée des nationalismes à partir du 2e quart du
XIXe siècle, la problématique du logement populaire et les
débuts de l’hygiénisme, les premières théories urbaines et leurs
applications, depuis les penseurs utopistes de la €n du XVIIIe
siècle jusqu’à la théorie fonctionnaliste, en passant par les
théories d’embellissement des villes et l’urbanisme sentimental
de Louis Van der Swaelmen ou de Camillo Sitte; à partir de la €n
du XIXe siècle, il montre la naissance d’une pensée moderne,
liée au développement de la pensée architecturale et à celui de
l’urbanisme comme discipline autonome.
Il montre ensuite le développement de la pensée fonctionnaliste,
dans les textes des années vingt et les applications qui en ont
été faites après la Seconde Guerre mondiale. Il se conclut par
un exposé de la crise du fonctionnalisme et des pistes nouvelles
qui ont été explorées à partir du début des années ‘70, telles
que l’Advocacy Planning, le post-modernisme. D’autre part, le
cours situe l’histoire de l’urbanisme entre celle de
l’architecture et celle de l’aménagement du territoire.
A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de situer sa
réexion dans un contexte historique récent ou lointain, de
prendre connaissance des rationalités qui ont présidé à la
constitution des tissus urbains et de mesurer les interventions
éventuelles dans ces tissus en termes de rupture, de continuité,
de contraste ou d’intégration.
Le cours permet également à l’étudiant de dé€nir les méthodes
qui lui permettront d’approfondir la recherche en matière
historique et de trouver les pistes qui le conduiront, dans la
vie professionnelle, à s’entourer des collaborateurs
indispensables et à engager le dialogue avec eux.
Théories et pratiques en urbanisme
54 périodes
L’objectif du cours est de présenter la plani€cation urbaine
dans ses rapports avec les disciplines fondamentales qui lui
servent d’appui. Il s’agit en effet de reconnaître la
plani€cation urbaine comme un métier, une pratique, insérée dans
les mécanismes du pouvoir, et qui fait appel aux divers champs
de la connaissance pour se donner une doctrine, une ligne
d’action.
Face à des situations urbaines et territoriales ou à des textes
relatifs à l’urbanisme, l’étudiant doit être capable d’identi€er
l’inuence des courants théoriques, des doctrines et des
pratiques qui les ont façonnés. Par ailleurs, les acquis sont à
utiliser pour les ateliers d’urbanisme, tant pour l’inventaire
de la situation existante que pour le projet.
L’étudiant doit comprendre l’insertion dans la société des
théories et pratiques en urbanisme. Dans cette perspective, il
doit être capable de comprendre leurs caractères politique et
doctrinal. Il doit parvenir à l’analyse critique des situations
d’intervention et de son propre cadre de référence.
La part entre théories (en émergence) et doctrines
(d’application constante) est établie sur base d’une analyse
concrète des faits de la plani€cation urbaine.
Le cours veut apporter des connaissances relatives aux champs
épistémologiques et méthodologiques de l’urbanisme, aux grands
courants de la pensée urbanistique et à la mise en place de
l’urbanisme comme discipline.
Les différents chapitres sont abordés à travers une réexion
critique sur les théories et doctrines en urbanisme, qui met en
évidence leurs signi€cations sociale et politique, ainsi que les
aspects épistémologiques. Ces chapitres couvrent notamment :
- les modes explicatoires et modèles de la relation de l’homme à
l’espace et du phénomène urbain;
- quelques étapes signi€catives de l’évolution des villes
permettant de dégager les échelles et les enjeux de la
plani€cation spatiale et de la mise en place de la plani€cation
comme discipline;
- les mécanismes de production des éléments de la structure
spatiale : d’un urbanisme d’objets à composer à un urbanisme de
relations à contrôler;
- les acteurs et leurs interrelations;
- la nature politique de l’urbanisme;
- l’émergence d’une plani€cation urbaine comme pratique;
- le poids du facteur temps;
- la plani€cation comme processus itératif ouvert;
- la démarche et les bases méthodologiques;
- la plani€cation entre aspiration vers la globalité et
con€nements dans des démarches sectorielles;
- la dif€cile gestion de la globalité dans la pratique.
Analyse de l’espace physique
27 périodes
Ce cours fait découvrir les éléments essentiels de la grammaire
et de la syntaxe du langage que constitue l’espace physique, par
l’observation de projets d’urbanisme en cours, plus spécialement
sous l’angle d’une corrélation à établir et à véri€er entre
l’intention du plani€cateur et le résultat formel constaté sur
le terrain.
Le cours vise à :
- acquérir une connaissance descriptive du milieu;
- saisir les indices signi€catifs de l’espace construit et
non-construit;
- posséder les moyens d’une hiérarchisation de ces indices
signi€catifs, ainsi que d’une formulation d’hypothèses et de
diagnostics d’intervention;
- maîtriser les moyens, dans une optique résolument
professionnelle, d’une évaluation de la démarche urbanistique.
L’objectif, proche de celui de la pratique professionnelle,
vise :
- à fournir une connaissance à la fois réaliste, pragmatique,
critique et nuancée des principaux aspects de l’espace physique,
en fonction de champs d’interventions convenablement perçus et
rigoureusement sériés;
- à poser des choix techniques et esthétiques capables de
déterminer un parti urbanistique;
- à apprendre à décider.
Démographie
9 périodes
L’objectif du cours est de rendre les étudiants capables de lire
et de comprendre tout document courant, dans lequel se trouvent
des présentations de données et des résultats démographiques.
Les notions enseignées ne sont pas du domaine d’une démographie
purement théorique, mais, au contraire, d’une démographie
concrète, pratique, souvent rattachée aux problèmes que peuvent
rencontrer les urbanistes. Cette matière comprend :
- les états d’une population : répartition, densité, pyramides
des âges;
- mouvements naturels d’une population : mortalité, natalité,
nuptialité;
- mouvements géographiques d’une population : migrations
internationales, internes, urbanisation;
- démographie socio-économique : secteurs économiques et
projections.
A l’issue du cours, les étudiants devront être capables de
réaliser des pyramides d’âges et des échantillons de population
et pouvoir calculer les taux courants ou quotients
démographiques.
En outre, l’étudiant devra appliquer aux situations rencontrées
en atelier les acquis du cours, tant en démographie descriptive
que projective. Il devra relier les méthodes et les chiffres de
la démographie à la réalité humaine et territoriale et aux
systèmes de valeur y afférents.
Environnement : approche générale
27 périodes
L'étudiant sera capable de comprendre les relations entre
l'aménagement de l'espace et les problématiques
environnementales.
Cette capacité sera développée à travers les éléments suivants :
Appréhender les réalités environnementales et expliciter
l'ampleur de la question. Analyser les différentes conceptions
du terme "environnement", ainsi que les pratiques qui s'y
rattachent.
Expliquer les enjeux environnementaux, en mettant l'accent sur
les aspects spatiaux, à travers diverses problématiques abordées
à différentes échelles, comme : la protection des ressources
naturelles, la gestion des déchets et des pollutions, la
conservation des milieux naturels, la prévention des risques, …
Mettre en œuvre les méthodes d'évaluation, telles celles
utilisées dans les études d'incidences. Mettre en œuvre les
approches permettant d'intégrer des critères environnementaux
dans les plans d'aménagement. Appliquer les aspects
environnementaux dans les travaux d'Atelier d'urbanisme.
Se situer par rapport aux aspects environnementaux du
territoire, de la ville et de l'urbanisme. Intégrer aussi bien
les modes d'organisations culturelle, sociale et politique, que
la problématique technique ou scientifique de l'environnement.
Paysage urbain et rural
27 périodes
Le but du cours est de :
- mettre l’étudiant en contact avec les principes de la vie et
le contexte « nature »;
- faire participer à la réexion nature-homme;
- énoncer les principes écologiques et éthologiques;
- l’évolution des relations nature-culture;
- histoire du paysage naturel et culturel.
Les moyens du cours sont de :
- dénoncer la rupture;
- rechercher les différents types de ruptures;
- comprendre la planologie au travers du plan du paysage;
- visite d’un site complexe.
En€n, le cours organise des exercices en relation avec le thème
de l’atelier de l’Unité de formation, ainsi qu’une discussion
générale avec conclusion par l’étudiant.
Géographie physique, urbaine et rurale
27 périodes
Le cours a pour objet la connaissance générale des problèmes de
l’organisation de l’espace posés par le développement de
l’urbanisation dans le monde.
• ORGANISATION DE L’ESPACE RURAL PAR LA VILLE
- Schéma des relations établies entre le milieu urbain central
et le milieu rural périphérique.
- Importance des transports dans le fonctionnement du système
urbain.
- La consommation de l’espace par la société urbaine.
- Les migrations de population.
- La transformation de la société par la ville. Etablissement
d’une civilisation planétaire.
• ORGANISATION DE L’ESPACE PAR LE RESEAU URBAIN
- La théorie des places centrales.
- Les systèmes urbains dans les pays développés. L’exemple du
réseau urbain de la Belgique.
- Les systèmes urbains dans les pays sous-développés et en voie
de développement.
- Le rôle des centres tertiaires spécialisés dans l’organisation
de l’espace. Exemple de centres touristiques.
• PROBLEMES DE L’ORGANISATION DU FONCTIONNEMENT DU TISSU URBAIN
- Le logement de la population urbaine.
- Structuration spatiale du tissu urbain.
- L’emploi et les activités urbaines.
A l’issue du cours, l’étudiant doit :
- être capable de rendre compte d’une réalité plus ou moins
complexe rencontrée sur le terrain, au moyen du langage de la
géographie;
- pouvoir comparer entre elles les données contenues dans une
approche géographique existante ou à élaborer;
- pouvoir tirer de la géographie les éléments d’analyse et de
synthèse qui lui permettront d’aborder les problèmes de gestion
et d’aménagement du territoire.
Le cours de géographie physique, urbaine et rurale permet à
l’étudiant de dialoguer avec les professionnels de la
géographie, et d’aborder avec eux les facettes de l’urbanisme
intéressant leur discipline. Il permet, en outre, le dialogue
avec les nombreuses personnes (professionnels ou non) plus
familiarisées avec le langage de la géographie qu’avec celui de
l’urbanisme proprement dits.
Statistiques appliquées
18 périodes
L’objectif du cours est de rendre les étudiants capables de lire
et de comprendre tout document courant dans lequel se trouvent
des présentations de données et des résultats statistiques. Le
cours aborde les savoirs relatifs à :
• Analyse des rangements et calcul des probabilités;
- Principe fondamental, permutations, combinaisons,
arrangements;
- Probabilités, discrètes, continues; espérance mathématique
(pas les théorèmes).
• Les données statistiques et leur présentation;
- Notions de base, relevés, échantillons, tabulation;
- représentation graphique : histogramme, polygone, échelle
logarithmique, graphique triangulaire.
• Analyses statistiques;
- Les moyennes arithmétique, géométrique, harmonique,
quadratique; mode, médiane et les quantiles;
- Dispersion, dissymétrie, concentration;
- Indices et lignes de tendance;
- Les coef€cients de corrélation.
A partir de formules statistiques, les étudiants doivent pouvoir
établir les tableaux statistiques nécessaires, effectuer les
graphiques et les calculs qui y correspondent et interpréter les
résultats obtenus. Les étudiants doivent être capables
d’interpréter des courbes statistiques, même sans valeurs
numériques.
L’étudiant doit appliquer aux cas concrets rencontrés, entre
autres en atelier, l’analyse et l’interprétation statistiques
acquises. En particulier, il doit mettre en évidence les
réalités humaines et matérielles exprimées par les statistiques
et qui réclament des solutions.
Topographie, cartographie, photogrammétrie
18 périodes
Dans un premier temps, le cours vise à faire rencontrer aux
étudiants les différents documents qui représentent l’espace du
territoire et, à travers eux, de dé€nir les notions et les
termes spéci€ques généraux de ces disciplines.
Une première approche désigne ces représentations comme des
moyens de se repérer et de circuler : un exercice pratique de
recherche d’itinéraire mettra les étudiants en contact avec les
cartes topographiques et routières de différentes échelles,
permettant de préciser les notions de légende, orientation,
échelle.
Une deuxième approche les présente comme des sources
d’information : l’examen pratique de cartes topographiques, de
photos aériennes, de scènes satellitaires permettent de dé€nir,
outre ces termes mêmes, les notions de projections, coordonnées,
altitudes.
Une troisième approche considère la carte comme un moyen
d’expression : l’examen de cartes thématiques (par différence
avec les cartes topographiques) et statistiques permettra de les
considérer comme un projet de représentation du réel, pour
laquelle un certain nombre de règles existent (types
d’implantation des signes, variables visuelles, valeurs
statistiques).
Les étudiants constateront que les représentations des
phénomènes spatiaux ne relèvent pas seulement d’un savoir
technique, mais également d’un savoir-faire, à travers un
exercice de terrain qui leur sera proposé, destiné à leur faire
prendre conscience que la réalité se décrit à travers une grille
de lecture qui dépend étroitement de la perspective dans
laquelle on se situe.
Et c’est précisément dans le droit-€l de ce savoir-faire que
l’on essaiera d’introduire l’étudiant à un savoir-être, fondé
sur une notion d’extrême relativité qui veut qu’une appréciation
ne vaut qu’en fonction du point de vue où elle est faite - mais
de ce point de vue même, pas n’importe comment.
Plans et documents, outils de l’urbaniste
18 périodes
Branché sur l’atelier d’urbanisme, ce cours vise à l’application
des outils de l’urbaniste pour développer la capacité à exprimer
de manière raisonnée, ordonnée et compréhensible, les différents
aspects du projet d’urbanisme.
Atelier d’urbanisme
108 périodes
Les buts des ateliers d’urbanisme sont d’apprendre à poser des
constats et à élaborer des projets d’aménagement. Des visites,
sur un périmètre déterminé, et un travail d’enquête, sur base de
questions clairement dé€nies, visent :
- à appréhender le phénomène urbain dans sa globalité;
- de comprendre les mécanismes et l’évolution du phénomène;
- à découvrir les potentialités et les limites des techniques de
l’aménagement de l’espace pour l’amélioration des fonctions
urbaines.
Du constat au projet, le travail en atelier concrétise les
connaissances théoriques de l’étudiant. A l’occasion de
critiques ou de pré-remises, l’étudiant est incité :
- à exprimer clairement ses intentions;
- à en tester la pertinence;
- à véri€er sa capacité à déchiffrer et à comprendre le fait
urbain dans une perspective opérationnelle.
Cette approche aboutit à l’élaboration de propositions
d’aménagement.
A partir d’une lecture opérationnelle de données urbaines,
l’étudiant montre sa capacité :
- à saisir les enjeux de la gestion de l’espace humain;
- à déterminer, de manière critique, les instruments à mettre en
œuvre dans le projet d’urbanisme;
- à mettre en œuvre, de façon critique, les concepts de
l’urbanisme;
- à poser des diagnostics et à proposer des solutions.
Séminaires d’urbanisme
27 périodes
En rapport avec les différents cours théoriques et les travaux
pratiques, le séminaire permet aux professeurs de cours
théoriques d’aborder des cas concrets en illustration de leur
cours, de répondre à des problèmes posés par des étudiants,
d’intervenir sur des parties précises du travail mené en atelier
d’urbanisme.
Il permet aussi les interventions conjointes de plusieurs
enseignants pour traiter les aspects pluridisciplinaires de
certaines questions d’urbanisme. Les professeurs peuvent y
inviter des experts et praticiens étrangers à la Section.
En outre, le séminaire d’urbanisme est largement consacré à
l’exposé critique de questions d’actualité : soit pour montrer
aux étudiants des réalisations intéressantes et les
circonstances qui ont amené à leur conception, soit pour faire
part d’une théorie nouvelle dans un domaine en perpétuelle
évolution, soit encore pour rendre compte des étapes réelles de
l’évolution d’un projet concret, soit en€n pour faire la liaison
avec des disciplines peu abordées dans le cursus normal. Il
permet également aux étudiants de rencontrer des professionnels
de renom dans le domaine de l’urbanisme ou dans celui de
disciplines connexes.
Le travail demandé aux étudiants est le compte-rendu critique de
certains séminaires auxquels ils ont participé (les séminaires
se déroulant chaque fois en deux temps : exposé et
questions-réponses avec le conférencier). Il permet, en outre,
de mesurer l’intégration de connaissances et de points de vue
nouveaux avec la connaissance de base.
Le jeu de questions-réponses permet à l’étudiant d’acquérir
activement l’information. Il permet en outre d’établir une
distance critique entre les différentes réalités du métier
d’urbaniste. Il permet, en outre, la familiarisation avec
l’exposé de matières imprévues, et favorise la libre expression
et la discussion ouverte.
Urbanisme appliqué
27 périodes
En complément aux cours théoriques, ce cours permet
l’intervention précise des différents professeurs dans le
travail d’atelier, selon leurs compétences propres et
l’évolution de la théorie, de l’information et des techniques.
Il permet aussi de traiter des cas concrets dont la similarité
avec certains aspects du travail d’atelier est exemplaire.
En particulier, il met l’étudiant en contact avec les conditions
réelles du travail de l’urbaniste, et notamment avec la relation
que ce travail peut avoir avec les différents acteurs de
l’aménagement, décideurs ou utilisateurs de l’espace, ainsi
qu’avec les modes de gestion.
Le contact avec la réalité et la complexité des problèmes
urbains permet à l’étudiant d’envisager l’étendue du travail de
l’urbaniste et de comprendre les différentes pratiques mises en
relation avec la variété des circonstances. Ainsi, le travail
d’atelier peut-il passer de la situation scolaire à l’évaluation
réaliste des enjeux, des stratégies et des techniques de
gestion.
Le contact avec les professionnels de l’urbanisme et la
spéci€cité de leurs disciplines, aussi bien qu’avec des
utilisateurs, permet à l’étudiant de situer son travail dans la
réalité concrète, et de mesurer la place de son intervention
dans l’ensemble du processus de constitution de l’espace humain.
Part d’autonomie
153 périodes
La part d’autonomie, dont le contenu n’est pas €xé a priori,
sert à compléter les différents cours, séminaires et ateliers en
fonction des besoins. Elle permet aussi l'adaptation fine du
programme des cours à l'évolution de l'urbanisme.
Pour réussir la première année …
Les capacités dont les étudiants doivent faire preuve à l’issue
de l’Unité de formation Aspects généraux de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire, sont, de première part, la
compréhension du phénomène urbain et territorial dans sa
globalité et des interactions entre ses composants et acteurs;
de deuxième part, la capacité de synthétiser les phénomènes
observés; de troisième part, la capacité de mobiliser les acquis
de la compréhension des phénomènes pour créer un projet
d’urbanisme cohérent avec l’analyse faite.
A l’issue de l’Unité de formation, outre la satisfaction aux
examens portant sur les matières théoriques, les étudiants
doivent être capables de produire un projet d’urbanisme basé sur
des hypothèses préalables, fondé sur une analyse critique du
problème posé et du territoire envisagé. Ce projet porte sur un
territoire relativement vaste (tel que la totalité du territoire
d’une commune ou d’une ville), qui est abordé dans ses aspects
généraux (sans descendre dans les particularités et détails). Le
contenu du projet intègrera, de manière synthétique, l’ensemble
de la formation qui résulte des différents cours.
COURS DE DEUXIEME ANNEE
L’ensemble des cours de deuxième année constitue une seul Unité
de formation, qui s’intitule Aspects particuliers de l’urbanisme
et de l’aménagement du territoire, dont le but est de faire
découvrir aux étudiants les aspects particuliers de l’urbanisme
et de l’aménagement du territoire, de manière à ce qu’ils
puissent traiter la complexité des particularités et détails des
questions posées et des projets à formuler. Les cours traitent
essentiellement des sciences d’amont et des techniques d’aval à
mettre en œuvre dans l’atelier d’urbanisme, ainsi que les cours
spécifiques d’urbanisme.
Les sciences d’amont, par rapport à la pratique de l’urbanisme,
comprennent l’économie spatiale, la sociologie urbaine et
rurale, les pratiques sociales et l’analyse politique, l’analyse
du logement.
Les techniques d’aval, à mettre en œuvre dans la pratique de
l’urbanisme, comprennent le droit administratif, de
l’environnement et de l’urbanisme, les fonctions urbaines, la
gestion et l’administration, les techniques de l’ingénieur en
voiries et réseaux divers, les techniques de transport,
déplacement et communication, les modèles urbains et traitement
de l’information, les plans, documents et outils de l’urbaniste.
Les cours spéci€ques d’urbanisme sont le traitement du paysage,
des sites urbains et architecturaux, la pratique professionnelle
et la composition spatiale.
En outre, l’Unité de formation doit informer les étudiants des
questions d’actualité, de l’évolution de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire. C’est le but du séminaire
d’urbanisme et de l’urbanisme appliqué. Ils concourent aussi,
avec l’atelier d’urbanisme, à l’intégration des acquis des
différents cours.
L’atelier d’urbanisme occupe une place centrale. Il consiste en
un travail de longue haleine, réparti sur toute la durée de
l’Unité de formation, et qui amène à la compréhension détaillée
des tendances et interactions qui façonnent la ville et le
territoire, et à la formulation d’un projet qui aborde les
particularités et détails nécessaires. Il permet d’appréhender
l’importance de l’intervention de l’urbaniste dans l’ensemble de
ce processus.
L’Unité de formation comporte un total de 720 périodes de
cinquante minutes de cours, travaux, examens, jurys et
délibérations.
Économie spatiale
54 périodes
Le cours a pour objet l’appréhension des contraintes de nature
économique qui influent sur l’aménagement de l’espace.
L’approche
est
systémique
en ce qu’elle rapporte les aspects singuliers aux
contraintes globales de fonctionnement du système qui se déploie
dans un espace urbain ou rural.
A partir des notions d’espace concret (topographique) et
d’espace abstrait (espace de souveraineté), il s’agit de faire
la part du certain et de l’incertain, des contraintes
constantes, des variables indépendantes et des variables
d’adaptation.
La localisation dynamique des activités est maîtrisée par la
prise en compte à la fois des préférences de structure
collectives et des facteurs dynamisants comme la concurrence à
l’intérieur d’un espace et d’un espace à l’autre. L’analyse
diachronique cherche à mettre à jour comment la mutation
économique recompose l’espace, via les mécanismes de
l’allocation et de la réallocation des facteurs de production.
L’insistance est mise sur les différents modes de polarisation
spatiale, dans les limites de leur cohérence interne et
réciproque.
La lecture théorique des conflictualités à l’œuvre dans la
mutation urbaine et territoriale est inséparable de la prise en
compte de leurs effets symboliques - architecturaux et
paysagers.
La méthode acquise est à utiliser dans les travaux d’atelier
pour faire la part des contraintes dont prendre acte et de
celles que l’on peut aménager ou que l’on doit transformer,
après en avoir établi la hiérarchie.
La perspective est de rendre explicite l’affectation des moyens,
pour optimiser l’intervention de manière cohérente avec un
projet urbanistique ou paysager.
Ceci débouche sur cette humilité du praticien qui, appréciant
déjà les limites de son ressort, sait aussi les élargir.
La méthode acquise sera mobilisable dans toute optique
plani€catrice.
Sociologie urbaine et rurale
54 périodes
A côté de l’approche des principales tendances qui structurent
la sociologie urbaine, le cours prête une attention particulière
à l’apprentissage des outils conceptuels qui caractérisent la
démarche sociologique appliquée à la problématique de l’espace.
De la sorte, il met en lumière la spéci€cité d’une approche
sociologique du phénomène urbain et rural.
Le cours insiste davantage sur la nécessité de s’initier à une
démarche que sur la simple acquisition d’un corpus. A l’issue du
cours, il s’agit donc, pour les étudiants, d’être à même, dans
l’analyse sociologique du phénomène urbain, d’opérationnaliser
les outils conceptuels présentés, a€n de poser des diagnostics
corrects au moment de l’intervention.
Les étudiants sont invités à se débarrasser de leurs fausses
évidences, autrement dit à prendre de la distance par rapport à
une perception spontanée du phénomène urbain. Ce faisant, ils
sont invités à abandonner une approche normative et de sens
commun pour adopter un point de vue analytique et relatif par
rapport à l’espace.
Techniques des voiries et réseaux divers
18 périodes
Ce cours est destiné à donner aux futurs urbanistes les notions
fondamentales relatives aux « Voiries et Réseaux Divers ». Y
sont abordées les conditions de l’utilisation de l’espace public
et collectif, les caractéristiques essentielles de ces
équipements techniques et des différents réseaux de distribution
et de communication.
Le savoir porte sur :
- les éléments essentiels de la logique propre des voiries et
des différents réseaux;
- les contraintes des voiries et réseaux divers et leurs
répercussions sur l’agencement de l’espace.
A partir de la connaissance des exigences spatiales des diverses
utilisations de l’espace public et des techniques des réseaux
divers qui s’y trouvent, ce savoir-faire concerne l’agencement
des voiries et réseaux divers.
Muni de ces notions, les urbanistes seront à même de dialoguer
avec les techniciens et ingénieurs spécialisés qui établissent
les dossiers d’exécution des VRD et les sociétés
concessionnaires.
En outre, le cours développe une sensibilité aux diverses
contraintes, améliorant ainsi les propositions urbanistiques et
paysagères.
Traitement du paysage,
des sites urbains et architecturaux
18 périodes
Ce cours envisage les traitements à grande échelle : paysage,
perspective, parcours, ensemble urbain. Il aborde les
traitements particuliers que sont les traitements culturel,
économique, social et politique. Il privilégie cependant le
traitement spéci€quement spatial dans son aspect de synthèse. Il
envisage, à travers les différents traitements possibles, les
attitudes de conservation, développement, rénovation,
réhabilitation, transformation, création.
Le cours se propose de situer la scénologie et la scénographie,
l’espace et la scène, l’arrêt et le déplacement, comme
résultantes de l’interaction entre l’homme et son environnement
par :
- l’étude de la relation espace-scène-occupant, au travers
d’analyses de relations entre l’homme et le paysage;
- analyse de scènes et d’espaces dans l’environnement
journalier;
- découverte de ruptures entre nature (le substrat écologique)
et culture (l’action de l’homme sur l’espace naturel);
- plani€er le paysage (biotique et abiotique) en quatre
dimensions;
- uni€er l’action dans le paysage et la mémoire (visuelle).
Il permet à l’étudiant d’être conscient que le paysage est à
l’image de l’action humaine.
Agir dans l’espace et la scène en cultivant les ruptures.
Composition spatiale
18 périodes
L’objectif de ce cours est de découvrir les principes de la
composition tridimensionnelle de l’espace construit et
paysager : création et amélioration de sites et ensembles
paysagers ou urbains.
Le cours
- situe la composition spatiale par rapport aux autres
interventions (aménagement du territoire, urbanisme, paysagisme,
art urbain, architecture);
- décrit les principes de la composition spatiale;
- décrit les méthodes de la composition spatiale;
- procède à des analyses de cas.
A l’issue du cours, les étudiants doivent être capables
d’appliquer les principes de composition tridimensionnelle à un
cas qu’ils traitent (tel qu’une partie du travail d’atelier)
pour aborder la mise en forme tridimensionnelle du projet.
De la sorte, les étudiants pourront utiliser la composition
spatiale comme l’un des moyens possibles, et conjugué avec
d’autres, de la concrétisation du projet. Loin d’être une €n en
soi, la composition spatiale s’articule donc aux conditions et
contraintes du projet. Ainsi, la composition spatiale laisse une
marge de liberté et d’interprétation aux auteurs de projets
ultimes de la réalisation : architectes et paysagistes.
Techniques et méthodes
18 périodes
L’urbaniste doit ancrer son travail dans la réalité actuelle,
dans son devenir et dans son avenir. Il faut disposer de moyens
pour appréhender cette réalité, pour l’explorer et la juger et
pour gérer son évolution.
L’objectif de ce cours est de décrire différentes techniques et
méthodes utilisées en aménagement de l’espace. Ces techniques
seront abordées en fonction de leur champ d’application. Mais
leurs limites seront mises en évidence.
Le contenu idéologique et concret des techniques sera décrypté
de manière à éviter de former des technocrates inconscients des
implications de leur travail.
Le cours vise à donner un sens pragmatique de la réalité, de la
valeur, parfois relative, des données que l’on peut recueillir
et des options explicites et implicites de chaque recherche et
des possibilités d’intervention.
Les moyens du cours sont de :
- développer la curiosité de savoir, c.à.d. la conscience d’une
causalité et d’une cohérence;
- appliquer des techniques de recherche, de survey, des méthodes
d’enquête;
- reconnaître les dif€cultés de l’évaluation, du choix;
- introduire les méthodes/techniques de consultation, de gestion
et d’action.
Droit administratif,
de l’environnement et de l’urbanisme
18 périodes
L’accent est mis sur la démarche de consultation de la règle de
droit, plutôt que sur sa connaissance €gée; le cours est donc
principalement axé sur le savoir-faire et le savoir-être.
Les étudiants af€nent leurs savoir et savoir-faire en matière
juridique par la confrontation à des cas pratiques tirés
notamment de la jurisprudence, de situations connues ou vécues
par les étudiants, ou encore de problématiques révélées dans les
ateliers.
La confrontation avec des cas concrets a pour but de permettre à
l’étudiant d’appréhender les problèmes juridiques comme étant
une contrainte qu’il doit résoudre parmi tant d’autres.
Fonctions urbaines
18 périodes
Ce cours analyse la dynamique des différentes fonctions urbaines
(habitat, industries, services, bureaux, déplacements,
communications) en décrivant leurs interactions sur le sol
(urbain notamment), la manière dont l’évolution de ces
différentes fonctions structure et déstructure le territoire en
général et la ville en particulier. Il tente de dégager des
tendances que les étudiants pourront intégrer dans leurs projets
d’urbanisme.
La partie analytique du cours repose sur une étude
socio-économique de la production de l’espace bâti, précisément
sur une généralisation théorique duconcept de rente foncière et
sur une vue d’ensemble du cycle de la production de richesse
dans le domaine de la construction.
Le rôle déterminant de l’Etat en général, celui des équipements
publics en particulier, sont examinés dans ce cadre, de même que
les outils de la plani€cation spatiale et économico-spatiale.
Les données statistiques récentes, au demeurant importantes dans
une perspective d’histoire « immédiate », sont utilisées comme
matériaux dans un exercice méthodologique qui doit permettre à
l’étudiant de produire un examen critique de la conjoncture, et
d’y situer son travail et ses propositions. L’évolution des
thématiques et initiatives politiques en matière de logement et
d’équipement, notamment, est au centre de l’analyse, et devrait
conduire l’étudiant à maîtriser les effets de ses projets et
plans.
L’examen des enjeux, la référence aux débats publics
d’actualité, a de plus l’ambition d’inviter l’étudiant à se
situer à la fois comme (futur) professionnel et citoyen, tant il
ressort que la gestion de la polis ne saurait ici être vue comme
un problème essentiellement technique ou esthétique. Derrière la
logique des chiffres, des contraintes technologiques ou
€nancières, c’est au débat que l’étudiant
Gestion et administration
27 périodes
L’objectif de ce cours est de proposer quelques éléments de base
pour l’analyse et la compréhension de certains rapports entre
l’économie, les €nances publiques et la pratique de l’urbanisme
au niveau local. En bref, mieux situer le contexte
administratif, €nancier et de gestion dans l’intervention
urbanistique.
Pour atteindre cet objectif, les thèmes suivants sont
développés :
- les €nalités économiques de l’urbanisme;
- la €scalité et l’urbanisme;
- les €nances communales;
- les voies et moyens en gestion locale;
- les coûts d’exécution en urbanisme;
- les travaux subsidiés;
- les marchés publics;
- les marchés foncier et immobilier;
- les types de €nancements et montages €nanciers.
La matière enseignée doit conduire les étudiants à une pratique
professionnelle prenant en compte, dans la diversité des cas
traités, le contexte €nancier et administratif considéré comme
une contrainte de gestion autant que comme un guide quant aux
choix et aux conséquences des options retenues.
L’enseignement de la matière s’accompagne de débats d’idées
contribuant au développement de l’esprit critique des étudiants,
tant sur le contenu des notions abordées que sur l’analyse de
cas réels et l’opportunité d’appliquer les concepts présentés
par le cours.
Pratiques sociales et analyse politique
18 périodes
L’urbanisme et l’aménagement du territoire étant
fondamentalement politiques (au sens étymologique d’organisation
de la cité), on analysera les pratiques sociales des différents
groupes sociaux sur le territoire qu’ils occupent. L’existence,
ou l’absence, d’une politique globale d’urbanisme à long terme
sera mise en évidence à partir d’éléments objectifs. Le jeu des
rapports de force politiques sera examiné, ici aussi, à partir
d’éléments concrets et mis en rapport avec l’action des groupes
sociaux.
Toute pratique est sociale (et du social). L’urbanisme se
détermine comme tel : pratique sociale par excellence. En quoi
consiste ce caractère spéci€que de cette pratique sociale
particulière qu’est l’urbanisme ? Quelles sont les dimensions
sociétales de cette pratique ?
- Le caractère social des connaissances théoriques et des
savoirs empiriques qui constituent l’urbanisme comme discipline;
- le caractère social des corrélations en amont et en aval du
projet urbanistique (démarche, commande, besoins, attentes,
effets [du bâti et de l’aménagement]);
- le caractère social et politique des acteurs en jeu (Etat,
pouvoirs publics, citoyen, société civile, entrepreneur,
architecte, urbaniste, ingénieur);
- l’imbrication des institutions politiques dans les rapports
sociaux qu’impliquent l’élaboration, la mise en œuvre et
l’exécution des projets urbanistiques.
L’urbaniste comme enjeu des rapports sociaux et politiques qui
structurent l’acte urbanistique. Savoir opérer un projet, c’est
savoir opérer des rapports sociaux et politiques en mouvement.
C’est savoir agir au sein de ces rapports mêmes. L’urbaniste
doit savoir décoder et décrypter ces rapports (sociaux et
politiques), a€n de mieux articuler besoins et attentes,
contraintes et possibilités. C’est aussi savoir prévoir
l’évolution de ces rapports, prévision sans laquelle tout projet
peut être frappé de caducité.
C’est savoir se « positionner » au sein de ces rapports sociaux;
c’est savoir se « situer » dans les jeux complexes des
institutions politiques. Cette « position » et cette
« situation » sont souvent celles des grands « croisements » :
croisements d’intérêts, d’inuences, d’options, de conceptions,
de besoins et d’attentes. L’urbaniste est au cœur même de ces
croisements et doit savoir affronter avec lucidité et intégrité
les multiples pressions dont il est, par position et situation,
le sujet par excellence. Savoir être, pour l’urbaniste, c’est
savoir se donner une stratégie marquée de responsabilité,
d’intégrité et d’audace.
Techniques de transport,
déplacement et communication
27 périodes
Les acquis sont à mobiliser pour les ateliers d’urbanisme dans
lesquels les étudiants doivent être capables de prendre en
compte les aspects transport, déplacement et communications.
Le contenu du cours est le suivant :
Généralités.
- Eléments de la demande en transport, déplacement et
communications;
- éléments de l’offre en transport, déplacement et
communications;
- relations entre le territoire, la ville et les transport,
déplacement et communications.
Plani€cation des transport, déplacement et communications
- De l’absence de plani€cation à la gestion des situations
existantes;
- la décision de création de nouvelles infrastructures de
déplacement et transport;
- la plani€cation des transports, accent mis sur la demande;
cadre institutionnel, théorie, technique et modélisation;
présupposés et limites;
- le plan de déplacement, accent mis sur l’offre; cadre
institutionnel, théorie, technique, présupposés et limites;
- les aspects sectoriels des transports, déplacements et
communication.
Prospective
- Communications et télécommunications;
- modes nouveaux de transport.
- A l’issue du cours, l’étudiant est capable de situer une
technicité dans un projet de société, dans un projet
territorial, et de connaître ses présupposés, même implicites,
et ses conséquences;
- il est capable de dialoguer avec les ingénieurs en circulation
et transport et d’interpréter les motivations techniques
avancées;
- il est capable de faire appel aux spécialistes de ces
techniques et de cadrer leur intervention dans une mission
d’urbanisme.
Déontologie et pratique de l’urbaniste
18 périodes
L’objectif de ce cours est d’enseigner les bases de la pratique
professionnelle des urbanistes. Y sont abordés les différents
types de pratique, les missions de l’urbaniste, ses
responsabilités, la déontologie, les contrats et honoraires, les
organisations professionnelles, l’organisation des bureaux
d’études.
A l’issue du cours, l’étudiant doit posséder les connaissances
relatives aux rapports de l’urbaniste avec les différents
maîtres d’ouvrage, les administrations, et les différents
professionnels gravitant autour de sa profession. Il doit
pouvoir examiner le contenu d’un contrat et en rédiger,
déterminer une proposition d’honoraires.
Ce savoir-faire concerne la rédaction des contrats et des divers
documents administratifs accompagnant la mission d’urbaniste, la
rédaction de rapports d’expertise.
Le cours concerne également une approche du comportement de
l’urbaniste à l’égard de ses confrères, de ses futurs associés,
subordonnés ou employés, à l’égard des administrations et
maîtres de l’ouvrage publics ou privés et des professions
connexes.
Analyse du logement
27 périodes
L’objectif de ce cours est de souligner l’importance du rôle du
logement, à la fois en tant qu’élément majeur de l’occupation du
sol urbain, en tant que fonction urbaine tour à tour forte et
faible, en tant qu’élément déterminant de la vie de tout
individu.
Le contenu du cours est le suivant :
- bref historique;
- les divers types de construction, démolition, reconstruction,
rénovation et réhabilitation;
- le rôle des institutions régionales en matière de logement;
- le problème des logements sociaux;
- la lutte contre les logements insalubres et les taudis;
- les moyens à disposition des communes et les aides aux
particuliers;
- les opérations pilotes et les expériences novatrices;
- les problèmes humains des plus faibles et démunis, par rapport
au logement.
Nanti de ce bagage de savoir, l’étudiant devra être capable de
s’orienter dans le labyrinthe administratif. Il devra intégrer
dans ses projets d’urbanisme les connaissances acquises en
matière de logement.
L’étudiant devra être capable de faire face aux réalités de la
vie et de la ville : les nantis et les exclus, les logements de
haute qualité et les taudis. Il sera capable de porter un regard
critique sur le secteur du logement et en tirer des réexions
quant à sa pratique professionnelle d’urbaniste.
Modèles urbains
et traitement de l’information
27 périodes
L’objectif du cours est, d’une part, d’aborder l’utilisation des
modèles urbains en urbanisme, tout en montrant leurs
particularités et leurs limites, et, d’autre part, de donner les
principales méthodes de stockage et de traitement de
l’information territoriale, de manière manuelle ou informatisée.
Les acquis sont à mobiliser dans le cadre de l’atelier,
essentiellement pour la partie traitement de l’information. Les
étudiants doivent être capables de sélectionner l’information
pertinente aux objectifs poursuivis, ainsi que de la structurer
et la traiter de manière à contribuer au projet qu’ils
développent.
Contenu du cours :
Introduction.
- La notion de système appliquée à l’information et à la
modélisation territoriale et urbaine;
- les types d’objectifs poursuivis : gestion ou projection et
plani€cation du territoire.
Les modèles
- Les modèles descriptifs : objectifs, présupposés, théories,
techniques de modélisation; limites et résultats;
- les modèles prospectifs : objectifs, présupposés, théories,
techniques de modélisation; limites et résultats;
- un ou plusieurs exemples de modèle territorial ou urbain.
Le traitement de l’information
- Les banques de données urbaines : objectifs, moyens, sélection
de l’information, traitement de l’information, résultats et
limites;
- les systèmes d’information géographique : objectifs, moyens,
sélection de l’information, traitement de l’information,
résultats et limites.
- A l’issue du cours, l’étudiant est capable de situer la
technicité par rapport aux objectifs qu’il poursuit et au projet
qu’il développe. Il utilise la technique pour ce qu’elle apporte
à son projet et n’asservit jamais le projet à une technique;
- il est capable de faire appel aux spécialistes des techniques
et de dialoguer avec eux.
Plans et documents, outils de l’urbaniste
18 périodes
Branché sur l’atelier d’urbanisme, ce cours vise à l’application
des outils de l’urbaniste pour développer la capacité à exprimer
de manière raisonnée, ordonnée et compréhensible, les différents
aspects du projet d’urbanisme.
Atelier d’urbanisme
108 périodes
A partir d’un périmètre donné, le but de l’atelier est de faire
découvrir, identi€er et traiter l’espace urbain ou rural dans la
complexité de ses problèmes, de ses interrelations internes et
externes.
A l’issue de l’atelier, l’étudiant doit cerner ce qui constitue
la complexité d’un territoire urbain ou rural, tant au niveau de
ses caractéristiques spatiales ou physiques qu’à celui de ses
caractéristiques socio-économiques. Il doit pouvoir concevoir
une enquête approfondie à ce sujet, sans perdre de vue l’objet
de l’aménagement. Il doit également posséder la maîtrise des
outils nécessaires pour établir des schémas d’urbanisme et des
plans de détail. Il doit faire la synthèse des connaissances qui
ont été emmagasinées dans les cours théoriques pour les utiliser
dans le travail pratique d’atelier.
Du constat au projet, le travail en atelier concrétise les
connaissances théoriques de l’étudiant. A l’occasion de
critiques ou de pré-remises, l’étudiant est incité :
- à exprimer clairement ses intentions;
- à en tester la pertinence;
- à véri€er sa capacité à déchiffrer et à comprendre le fait
urbain dans une perspective opérationnelle;
- à exprimer l’ensemble de ses intentions dans des documents
graphiques et écrits clairs et lisibles.
Cette approche aboutit à l’élaboration de propositions
d’aménagement qui sont élaborées aussi bien dans leur généralité
que dans le détail.
A partir d’une lecture opérationnelle de données urbaines,
l’étudiant montre sa capacité à négocier, ce qui implique de :
- saisir les enjeux de la gestion de l’espace humain;
- déterminer, de manière critique, les instruments à mettre en
œuvre dans le projet d’urbanisme;
- mettre en œuvre, de façon critique, les concepts de
l’urbanisme;
- poser des diagnostics et à proposer des solutions;
- exposer clairement, dans un rapport écrit ou oral, le contenu
de l’enquête et des propositions d’aménagement.
Séminaire d’urbanisme
36 périodes
En rapport avec les différents cours théoriques et les travaux
pratiques, il permet aux professeurs de cours théoriques
d’aborder des cas concrets en illustration de leur cours, de
répondre à des problèmes posés par des étudiants, d’intervenir
sur des parties précises du travail mené en atelier d’urbanisme.
Il permet aussi les interventions conjointes de plusieurs
enseignants pour traiter les aspects pluridisciplinaires de
certaines questions d’urbanisme. Les professeurs peuvent y
inviter des experts et praticiens étrangers à la Section.
En outre, le séminaire d’urbanisme est largement consacré à
l’exposé critique de questions d’actualité : soit pour montrer
aux étudiants des réalisations intéressantes et les
circonstances qui ont amené à leur conception, soit pour faire
part d’une théorie nouvelle dans un domaine en perpétuelle
évolution, soit encore pour rendre compte des étapes réelles de
l’évolution d’un projet concret, soit en€n pour faire la liaison
avec des disciplines peu abordées dans le cursus normal. Il
permet également aux étudiants de rencontrer des professionnels
de renom dans le domaine de l’urbanisme ou dans celui de
disciplines connexes.
Le travail demandé aux étudiants est le compte-rendu critique de
certains séminaires auxquels ils ont participé (les séminaires
se déroulant chaque fois en deux temps : exposé et
questions-réponses avec le conférencier). Il permet, en outre,
de mesurer l’intégration de connaissances et de points de vue
nouveaux avec la connaissance de base.
Le jeu de questions-réponses permet à l’étudiant d’acquérir
activement l’information. Il permet en outre d’établir une
distance critique entre les différentes réalités du métier
d’urbaniste. Il permet, en outre, la familiarisation avec
l’exposé de matières imprévues, et favorise la libre expression
et la discussion ouverte.
Urbanisme appliqué
45 périodes
En complément aux cours théoriques, ce cours permet
l’intervention précise des différents professeurs dans le
travail d’atelier, selon leurs compétences propres et
l’évolution de la théorie, de l’information et des techniques.
Il permet aussi de traiter des cas concrets dont la similarité
avec certains aspects du travail d’atelier est exemplaire.
En particulier, il met l’étudiant en contact avec les conditions
réelles du travail de l’urbaniste, et notamment avec la relation
que ce travail peut avoir avec les différents acteurs de
l’aménagement, décideurs ou utilisateurs de l’espace, ainsi
qu’avec les modes de gestion.
Le contact avec la réalité et la complexité des problèmes
urbains permet à l’étudiant d’envisager l’étendue du travail de
l’urbaniste et de comprendre les différentes pratiques mises en
relation avec la variété des circonstances. Ainsi, le travail
d’atelier peut-il passer de la situation scolaire à l’évaluation
réaliste des enjeux, des stratégies et des techniques de
gestion.
Le contact avec les professionnels de l’urbanisme et la
spéci€cité de leurs disciplines, aussi bien qu’avec des
utilisateurs, permet à l’étudiant de situer son travail dans la
réalité concrète, et de mesurer la place de son intervention
dans l’ensemble du processus de constitution de l’espace humain.
Projet de mémoire
9 périodes
L’objet du mémoire est de développer une pensée raisonnée sur un
sujet précis d’urbanisme, qui démontre les savoir, savoir-faire
et savoir-être de l’étudiant à l’issue de ses études
d’urbanisme.
Le projet de mémoire consiste en une note d’intention qui
exprime clairement :
- les buts poursuivis par l’étudiant;
- l’objet du mémoire et son intérêt;
- les principales parties du travail à faire;
- la méthode à suivre pour mener à bien le travail.
Part d’autonomie
144 périodes
La part d’autonomie, dont le contenu n’est pas €xé a priori,
sert à compléter les différents cours, séminaires et ateliers en
fonction des besoins. Elle permet aussi l'adaptation fine du
programme des cours à l'évolution de l'urbanisme.
Pour réussir la deuxième année …
Les capacités dont les étudiants doivent faire preuve à l’issue
de l’Unité de formation Aspects particuliers de l’urbanisme et
de l’aménagement du territoire, sont, de première part, la
compréhension du phénomène urbain et territorial dans ses
particularités et détails et des interactions entre ses
composants et acteurs; de deuxième part, la capacité de
synthétiser les phénomènes observés; de troisième part, la
capacité de mobiliser les acquis de la compréhension des
phénomènes pour créer un projet d’urbanisme cohérent avec
l’analyse faite et qui aborde toute la complexité des
particularités et détails pertinents.
A l’issue de l’Unité de formation, outre la satisfaction aux
examens portant sur les matières théoriques, les étudiants
doivent être capables de produire un projet d’urbanisme basé sur
des hypothèses préalables, fondé sur une analyse critique du
problème posé et du territoire envisagé. Ce projet porte sur un
territoire délimité (tel qu’une partie de ville ou de commune),
qui est abordé dans ses aspects généraux et approfondi dans les
particularités et détails. Le contenu du projet intègrera, de
manière synthétique, l’ensemble de la formation qui résulte des
différents cours.
COURS DE TROISIEME ANNEE
La troisième année comporte deux Unités de formation distinctes
que l’on suit simultanément.
Les cours théoriques de troisième année constituent une Unité de
formation qui s’intitule Aspects approfondis de l’urbanisme et
de l’aménagement du territoire. Le mémoire de €n d’études
constitue, à lui seul, une Unité de formation intitulée
Urbanisme et aménagement du territoire.
Le but de l’unité de formation est de faire acquérir aux
étudiants les capacités d’approfondir des domaines spécialisés
de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.
Cet approfondissement est fait à travers deux cours sur des
domaines de l’urbanisme qui peuvent préparer à une
spécialisation professionnelle. Ces derniers comprennent la
réhabilitation et la rénovation urbaines, ainsi que l’urbanisme
dans le Tiers-Monde.
L’Unité de formation compte un total de 90 périodes de cinquante
minutes de cours, travaux, examens et délibérations.
Le but principal du mémoire en Urbanisme et aménagement du
territoire est d’intégrer les acquis et capacités qui font de
l’étudiant un urbaniste et le rendent apte à entrer dans la
pratique professionnelle de l’urbanisme et de l’aménagement du
territoire, dans les secteurs public, privé et de la recherche.
L’Unité de formation relative au mémoire comporte 225 périodes
de travaux et jurys.
Réhabilitation et rénovation urbaine
36 périodes
La problématique urbaine exige une connaissance élargie de tous
les phénomènes accumulateurs tels que la culture, la tradition,
l’héritage émotionnel, base de l’harmonie et du bien-être de nos
sociétés.
Cela implique une connaissance technique approfondie des
mécanismes de la perception et du langage suivant les schémas
linguistiques habituels ou expérimentaux, en vue d’en dégager
les structures et les relations (sémiotique, topologique et
structurale, sociosémiotique).
Une approche globale des temporalités différentielles permet de
mieux cerner et comprendre les champs sémantiques inducteurs et
leur articulation (espace-temps) en vue de leur signi€cation
dans une large perspective historique.
L’objectif du cours est de découvrir le domaine de la
réhabilitation et de la rénovation de quartiers urbains et de
bâtiments, dans ses utopies et ses réalités.
Les aspects politiques, culturels et techniques y seront abordés
de manière à fournir aux étudiants une base opérationnelle pour
leurs futures actions professionnelles.
Les analyses référentielles procèdent de la confrontation du
« savoir » en situation d’opérationnalité. Elles comparent les
stratégies ainsi que les instruments qui ont permis d’en saisir
toutes les potentialités.
Le cours doit éclairer l’étudiant sur la possibilité de projeter
dans la réalité un « possible imaginaire ».
Questions d’urbanisme dans le Tiers-Monde
36 périodes
L’objectif du cours est de constituer un point de départ pour
une étude ultérieure plus approfondie. Il s’agira de faire
apparaître les similitudes et les différences existant entre la
pratique de l’urbanisme dans les pays industrialisés et dans les
pays en voie de développement.
Contenu du cours :
Généralités.
- Le Tiers-Monde : les pays concernés, leurs caractéristiques et
leurs disparités économiques; les mécanismes du
sous-développement;
- les problèmes spéci€ques des pays en voie de développement :
l’explosion démographique et ses conséquences (pénurie de
logement, analphabétisme, chômage, malnutrition, morbidité),
l’exode rural et l’urbanisation des populations avant
l’industrialisation, la crise de l’agriculture, le manque
d’infrastructures, l’endettement;
- sources de documentation.
Urbanisme et ruralisme
- L’héritage du colonialisme et le nouvel aménagement du
territoire;
- le ruralisme. Doctrines et expériences;
- les mégalopoles. Le rôle des villes moyennes. Politique
foncière. Rénovation des cités anciennes;
- l’habitat économique. Aspects culturels et socio-économiques;
- le tourisme. Les risques de l’acculturation.
En cas de mission dans le Tiers-Monde, les futurs diplômés
seront capables de proposer des solutions appropriées, souvent
très différentes de celles qui sont envisagées en Europe. Ils
sauront où se documenter pour approfondir leur étude et
améliorer leur projet.
A l’issue du cours, l’étudiant est capable de réduire les
dif€cultés rencontrées au moment de l’élaboration d’un projet,
dues à la différence de mentalité des populations locales. Il
est capable de déterminer l’attitude à prendre pour optimaliser
les contacts et les conditions de travail.
Environnement : Etudes d'incidences
27 périodes
L'étudiant sera capable d'appréhender la question de l'impact
des projets et des réalisations urbanistiques sur
l'environnement, ainsi que l'évaluation de cet impact par le
moyen de l'étude d'incidences.
Ces capacités seront développées à travers les éléments
suivants :
- Situer la finalité des études d'incidences;
- restituer un aperçu des législations mises en place concernant
les études d'incidences;
- expliquer les législations mises en place en Communauté
française, et plus précisément :
• les conditions d'exercice (agréments),
• le contenu des études,
• la procédure;
- analyser de grandes études déjà réalisées ou en cours, leurs
résultats et leur influence - particulièrement en matière
d'urbanisme.
- Mettre en évidence les grands principes méthodologiques de
l'étude d'incidences, et plus précisément :
• la recherche de l'information : recherche (sources), fiabilité
(recoupements, qualité des traitements), rétention,
• les paramètres à examiner : transports, hydrogéologie,
hydrographie, air, bruit, géotechnique, faune, flore, paramètres
socio-économiques, aménagement du territoire, …,
• le principe fondamental du croisement des données
(interactions, analyse matricielle),
• la recherche des solutions; problématique de l'arbitrage et du
calcul du ratio coût/bénéfice (social, environnemental,
financier, …),
• les techniques pour synthétiser les études et conclusions;
- appliquer les grands principes d'organisation, et plus
particulièrement :
• le POC (prévoir, organiser, contrôler),
• la problématique de la gestion des délais et de la
réactualisation permanente de l'information ou des intentions du
maître d'ouvrage ou du politique;
- maîtriser les grandes techniques de présentation et de
communication.
Se situer vis-à-vis des différents acteurs environnants que sont
le maître d'ouvrage, le politique, l'administration, les groupes
de pression et les confrères.
Séminaire de recherche documentaire
27 périodes
L'étudiant sera capable de résoudre les problèmes posés par la
recherche et l'utilisation d'informations extérieures.
S'appuyant sur les recherches entreprises pour la réalisation de
son mémoire, l'étudiant améliorera la démarche mise en œuvre
pour identifier, localiser et utiliser de l'information quel
qu'en soit le support.
Ces capacités seront développées à travers les éléments
suivants :
- Expliquer les étapes d'une recherche documentaire;
- expliquer l'élaboration d'une bibliographie, sa présentation
et la citation des sources;
- réaliser l'interrogation d'un catalogue de bibliothèque et la
localisation d'un document;
- découvrir les banques de données bibliographiques;
- découvrir les services accessibles à distance.
Découvrir les différents outils étudiés, au cours des séances de
travaux pratiques dans différentes bibliothèques scientifiques.
Localiser les documents pertinents dans le fonds de la
bibliothèque de l'ISURU ou dans celui d'autres bibliothèques
scientifiques ou universitaires. Mener une recherche
bibliographique en vue de réaliser son mémoire de fin d'études
et ses travaux professionnels. Interpréter l'information
obtenue.
Développer un sens critique face aux informations recueillies
grâce à la connaissance du monde de la documentation et de
l'information. Développer son autonomie pour trouver les
informations utiles.
Respecter la pensée d'autrui dans la citation des sources faite
avec rigueur dans la réalisation des travaux.
Autonomie
18 périodes
La part d’autonomie, dont le contenu n’est pas €xé a priori,
sert à compléter les différents cours, séminaires et ateliers en
fonction des besoins. Elle permet aussi l'adaptation fine du
programme des cours à l'évolution de l'urbanisme.
Pour réussir les cours de troisième année …
Les capacités dont les étudiants doivent faire preuve à l’issue
de l’Unité de formation Aspects approfondis de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire , sont, sur base de l’utilisation
des acquis des Unités de formation précédentes, la capacité
d’aborder de manière précise un domaine particulier d’urbanisme.
Les étudiants feront preuve de leur savoir en matière de
réhabilitation et rénovation urbaine et en matière de questions
d’urbanisme dans le Tiers-Monde.
Mémoire de €n d’études
Urbanisme et aménagement du territoire
225 périodes
Pour obtenir le diplôme d’urbaniste, l’étudiant clôture ses
études par un mémoire personnel qui témoigne, devant un jury, de
ses acquis et de ses capacités.
L’objet du mémoire est de développer une pensée raisonnée sur un
sujet précis d’urbanisme. Il peut s’agir d’un travail
d’observation, de réexion et de recherche; d’un travail de
con€rmation ou d’in€rmation d’une thèse avancée par un auteur ou
par l’étudiant; d’un travail créatif de réponse à un problème
posé, d’un projet d’urbanisme.
Le mémoire sera suivi par un promoteur et deux lecteurs au
moins, proposés par l’étudiant et agréés par le Conseil
pédagogique. Deux au moins des membres de ce comité de mémoire
sont choisis parmi le corps enseignant de l’ISURU.
Le promoteur de mémoire aura pour tâche d’orienter l’étudiant et
de l’aider dans sa recherche; il devra s’assurer de la qualité
du travail à présenter. Le promoteur de mémoire prend la
responsabilité du mémoire qu’il accepte de voir présenter au
jury. En conséquence, le jury ne pourra être convoqué que sur
autorisation écrite et préalable du promoteur de mémoire, au
plus tard un mois et demi avant la date de défense.
Le mémoire devra être remis en dix exemplaires, au plus tard un
mois avant la date de défense, a€n que tous les membres du jury
puissent en prendre connaissance.
Le mémoire de €n d’études doit être présenté au plus tard dans
les dix ans de la première inscription à l’ISURU.
Pour réussir le mémoire de €n d’études …
L’étudiant fait preuve des acquis et capacités qui font de lui
un urbaniste. Il démontre ses capacités d’analyse, de synthèse
et de créativité à travers un travail individuel de niveau
professionnel.
Pour obtenir le diplôme d’urbaniste …
Reçoit le Diplôme d’urbaniste, l’étudiant qui a obtenu au moins
cinquante pour cent des points dans chaque Unité de formation et
soixante pour cent des points pour le mémoire. En outre, il doit
obtenir une note €nale d’au moins soixante pour cent des points,
dans laquelle le mémoire intervient pour un tiers et les autres
Unités de formation pour deux tiers, au prorata des périodes.